Fanfic : Enfants de Maraudeurs.

[calimera]

Titre :  Enfants de Maraudeurs
Fandom :  La bible de mon adolescence... Harry Potter !
Couple(s)/Personnage(s) :  Harry Potter, Teddy Lupin, Andromeda Tonks et un invité surprise.
Rating :  G aka tout public.
Warning :  Aucun en particulier...
Genre :  Général, vague tentative d'angst et de fluff.
Disclaimer :  Ce modeste OS n'est pas à but lucratif. Le si merveilleux et grandiose univers d'Harry Potter ne m'appartient pas... Pouvez pas savoir à quel point c'est dur d'écrire ça. Non. Tout appartient à la Reine. JK Rowling !

Cet OS ne date pas d'hier, en fait, je l'ai retrouvé dans un vieux fichier dans mon dossier à fanfictions. Qui sait quelles autres antiquités peuvent encore s'y cacher. Si je devais donner une date pour cet OS, je le mettrais entre 2009 et 2010, sans grande conviction et c'est en me relisant que je me suis dit que c'était pas si catastrophique pour une vieille fic et que je pouvais toujours tenter de la poster sur LJ après quelques corrections et améliorations.

Goodnight, sleep tight
No more tears
In the morning, I'll be here
And when we say goodnight
Dry your eyes
Because we said goodnight
And not goodbye
We said goodnight and not goodbye

- Goodnight, Amy Lee (Evanescence) -

　

　

Andromeda avait du mal à respirer. Ses sanglots lui bloquaient la gorge. Elle étouffa un sanglot dans le tissu de sa robe. Merlin, son cœur se déchirait un peu plus à chaque minute, tant la nouvelle qu'elle venait d'apprendre était assassine. Les larmes avaient tracé de profonds sillons sur sa peau et son maquillage avait coulé.

Harry lui tapa maladroitement l'épaule, se voulant réconfortant. Cela le gênait de ne pas savoir comment appaiser la peine des autres. Ce n'était déjà pas évident avec la famille Weasley, surtout Ron et Ginny, qui était endeuillée depuis la bataille finale avec la mort de Fred. Et annonçer à Androméda Tonks la triste nouvelle de la mort de sa fille et de son beau-fils avait été une tâche bien difficile, même si d'un certain côté, il savait que c'était à lui de le faire, et non à un Auror quelconque. Harry était la seule personne encore en vie qui connaissait le mieux Remus, et s'il connaissait Tonks moins bien qu'Andromeda, il la connaissait assez pour savoir à quel point elle avait été une jeune femme pétillante, charmante et courageuse...



D'un geste, Andromèda fit apparaître un mouchoir pour sécher ses larmes, elle murmura de vague remerciements à Harry. Il lui laissa le temps de calmer ses sanglots. Elle l'observa un moment et elle fit un geste vers l'étage en demandant à Harry d'une voix étranglée s'il ne voulait pas aller voir son filleul.



Harry hésita, ne sachant pas quoi répondre. Il marmonna vaguement qu'il ne voulait pas la déranger, elle ou le bébé mais elle le fit taire d'un geste et, le visage toujours accablé de peine, insista pour qu'Harry aille voir son filleul.



Harry n'eut pas le coeur à refuser, et il devait s'avouer qu'il avait envie de voir son filleul. Il ne l'avait jamais encore rencontré et n'avait vu de lui qu'une photo montrée par Remus, peu avant la bataille de Poudlard. Et, il pensait être en mesure de comprendre le jeune Teddy : ils étaient tous deux orphelins, ils étaient tous deux des enfants de Maraudeurs. Andromeda semblait comprendre. Elle le prit par l'épaule qu'elle entoura d'un bras, tandis que l'autre bras était toujours dirigé à sa figure, le mouchoir toujours collé près de son visage, elle reniflait de temps en temps tandis qu'elle et Harry montaient doucement les escaliers qui menaient à l'étage.



Andromeda le mena jusqu'à la chambre du nouveau-né, et le laissa seul en s'excusant. Elle resterait en bas. Harry voulu protester mais elle répliqua d'un ton sans appel qu'elle voulait lui laisser un tête-à-tête avec Teddy, qu'elle n'avait pas à être là et que de toute façon, elle voulait être seule un moment au rez-de-chaussé. Seule avec sa peine.



Harry se retrouva donc seul dans la chambre. D'un pas lent, presque hésitant, il se diriga vers le berceau. Il faisait nuit, la pièce était sombre, mais la veilleuse magique apportait un peu de luminosité par les petites figures d'animaux magiques qu'elle projetait sur le plafond. Des loups, elfes, gobelins, centaures, licornes, fées, hippogriffes et d'autres créatures magiques de toutes les couleurs, surtout verts émeraudes et bleu azur, dansaient sur le plafond.



Il se pencha sur le berceau pour constater que le bébé ne dormait pas et qu'il le regardait d'un air curieux. Il ne donnait pas de signe qu'il allait se mettre à pleurer ou à hurler, et Harry remercia le ciel pour cela. Il ne savait pas ce qu'il aurait fait dans pareille situation, il ne s'y connaissait pas trop en bébé, pour ne pas dire rien du tout.



Teddy le regardait d'un air curieux, de ses yeux ambres si semblables à ceux de son père, les quelques cheveux sur son crâne virant au bleu vif. Il tendit les bras vers le haut, comme pour réclamer les bras d'Harry.



Harry fut interloqué par un tel geste. Mais il n'objecta pas. De peur que le bébé ne se mette à pleurer ou à hurler à cause de son refus, Harry prit le couffin dans lequel était enveloppé son filleul et veilla à ne pas le serrer trop fort dans ses bras. Il porta instinctivement une main sur le dos de la tête du nourrisson, pour mieux supporter son poid. Pour ne pas risquer de tomber avec le bébé qui commençait déjà à remuer, Harry décida d'aller s'asseoir sur une chaise en bascule qui se trouvait non loin du berceau. Le bébé toujours dans les bras, il se laissa berçer doucement par la chaise. Avec un peu de chance, ça allait aider le bébé à s'endormir. Teddy commença à se calmer, mais était toujours en train de se débattre lorsque Harry essaya de s'asseoir d'une manière un peu plus confortable.



Une fois qu'Harry ait installé Teddy plus confortablement dans ses bras, il contempla son filleul. Il était le mélange parfait de ses parents. Il avait le don de métamorphe de Tonks mais il avait les traits et les yeux de Remus.

Son coeur se crispa au souvenir de son ancien professeur et ami. Il n'avait, certes, pas été aussi proche de lui qu'il ne l'avait été avec Sirius, son parrain, mais il chérissait les moments passés avec Remus, quand il était encore son professeur, et même après Poudlard. Il n'avait peut-être pas passé autant de temps avec cet homme (et c'était sans doute l'un de ses plus grands regrets, on ne se rend jamais compte de l'importance qu'une personne a dans sa vie avant de l'avoir perdu ; et on ne se rend compte que trop tard qu'on aurait pû passer plus de temps avec cette personne tant qu'il en était encore temps), mais Harry l'appréçiait énormément et l'avait compté parmi ses amis. Plus qu'un ami. Il était une figure parentale. Un protecteur silencieux qui observait dans l'ombre et ne se manifestait que lorsqu'il le fallait.

La seule ombre au tableau avait été sa dispute avec Remus, il y a quelques-mois. Il s'en était voulu. Il avait parfois tendance à s'emporter, mais il en avait voulu à Remus de vouloir abandonner sa femme et son futur enfant, sous prétexte qu'il avait peut-être fait de l'enfant un loup-garou, sous prétexte que sans lui, pauvre loup-garou vieux, miteux et sans le sous, Tonks et le bébé vivraient mieux. Harry voulait lui montrer qu'il avait tord. Il ne l'avait peut-être pas dit de la bonne façon, mais au moins, Remus était retourné chez sa famille. Et il était si heureux... si heureux le jour où il leur a appris la naissance de Teddy. C'était un autre homme, un homme débordant de joie, Harry ne l'avait jamais vu aussi vivant depuis la mort de Sirius et il n'avait pû s'empêcher de le rejoindre dans son enthousiasme. En temps de guerre, un peu de joie et de bonne humeur avaient été la bienvenue !

Et maintenant...

Et maintenant, Remus était mort... et c'était injuste, pas seulement parce qu'Harry aurait souhaité mieux le connaître, mais aussi pour Teddy qui se retrouvait orphelin.





Harry serra, inconsciemment, Teddy contre son torse au souvenir du corps sans vie de Remus, près de celui de sa femme.

Une, deux, trois larmes coulèrent du visage du jeune homme. Cela lui brisait le cœur de penser que, comme lui, Teddy ne connaîtrait jamais ses parents. Il aurait toujours son parrain et sa grand-mère, bien-sûr, mais ce ne serait pas la même chose...

Sa seule consolation était celle que Teddy ne vivrait pas la même enfance malheureuse que lui-même avait vécu chez les Dursley. Teddy ne serait pas maltraité. Il vivrait dans un foyer chaleureux, et il aura son parrain, sa grand-mère et son entourage pour lui montrer des photos et lui raconter des histoires sur ses parents. Teddy serait aimé, et il ne sera jamais seul, jamais. Harry se le promettait.

Teddy n'allait pas vivre l'enfance que lui avait vécu. Non, Teddy allait être aimé. Il le devait bien à Remus... à Tonks... à Teddy...

Sortant de ses pensées, Harry baissa la tête vers l'enfant qui s'était endormi. Avec beaucoup de précaution, il se mit debout et s'avança vers le berçeau pour y déposer le bébé, priant Merlin pour qu'il ne se réveille pas. Il ne saurait pas comment réagir sinon. A part crier 'au secours' à Andromeda.



Et, avant de quitter la chambre pour aller rejoindre Andromeda, Harry s'autorisa quelques minutes supplémentaires pour observer le bébé endormi, et lui souffler quelques mots. Quelque chose qu'il ne se serait jamais permi de dire en temps normal :



« Qu’importe ce qui arrive, Teddy, je serais toujours avec toi. Toujours. Tu ne seras jamais seul, je te le promets. Parole d'enfant de Maraudeur ! »



Harry s'éloigna doucement du berceau en jetant un dernier regard à son filleul qui s'aventurait au pays des rêves. Il passa sa main sous ses yeux devenus soudainement humides, et se prépara à redescendre, quand il sentit, soudain, une pression douce sur son front comme si quelqu'un venait de lui donner un baiser sur le front. Et pendant un moment, il crut entendre la voix douce et chaleureuse de Remus lui murmurer doucement à l'oreille : « Tout va bien, Harry. Je suis là et je veille sur toi avec tes parents et Sirius. Je veux que tu saches que je serais toujours avec toi, et je sais que tu seras un bon parrain pour Teddy... Vous ne serez jamais seul, je vous le promets... »

Même après corrections et les quelques améliorations, je ne suis pas encore satisfaite... peut-être parce que cet OS n'apporte rien de nouveau, et que malgrè mes efforts pour les rendre les plus fidèles possible, je trouve Harry et l'invité surprise un peu out of character... mais en même temps, quand serais-je satisfaite de ce que j'écris ? Au moins, ce vieil OS ne me donne pas envie de secouer la tête en me disant à quel point j'étais stupide à l'époque. Et j'aimais bien l'idée de départ, malgrè la scène finale débordant de 'romantisme', alors je le garde ^___^

Comments

[dragonna.livejournal.com]

C'était adorable.
Pauvre Harry quand même. Ca doit être dur pour lui de vivre ça. Mais au moins Teddy est entre de bonnes mains. Il aura une enfance relativement heureuse. Il aura sa grand-mère, son parrain, les weasley ( hum hum Victoire surtout).
C'était un écrit très beau, très doux. On visualisait bien la scène.
J'ai beaucoup aimé ^^

[calimera62.livejournal.com]

Ravie de savoir qu'un texte aussi vieux plaise encore ^__^ je devrais vraiment me remettre dans ce fandom un de ces jours, me remettre à écrire quelques OS HP, ce ne sont pas les idées qui manquent heureusement ! En tout cas, je suis contente que l'OS te plaise, j'aime bien voir exploitée la relation Harry/Teddy et j'aurais aimé que JK Rowling nous en dise plus à ce sujet...